TWERES lance une pétition pour obtenir l’inclusion d’un voyage nécessaire par des propriétaires vers leur résidence secondaire à la liste des voyages essentiels.

Avec une pétition sur son site web, l’association TWERES mobilise à nouveau les propriétaires de résidences secondaires à l’étranger pour qu’ils s’opposent à l’interdiction de se rendre à leur propriété. L’association affirme être inondée de réactions de colère de la part de personnes qui ne comprennent pas pourquoi elles doivent attendre jusqu’au 19 avril, voire plus longtemps, pour traverser la frontière avec leur voiture et se rendre à leur seconde résidence. Ils sont particulièrement mécontents parce qu’ils doivent laisser leur propriété sans surveillance pendant trois mois et ne peuvent même pas prendre de mesures urgentes pour prévenir, par exemple, les dégâts dus au gel, les dégâts des eaux ou les vols. L’association rassemble maintenant des signatures autour de la demande d’ajouter “les déplacements nécessaires des propriétaires à leur propriété à l’étranger pour effectuer des travaux urgents d’entretien ou de réparation” à la liste des voyages essentiels figurant dans les annexes du décret ministériel applicable.

Le 6 mars, le comité de concertation des gouvernements fédéral et régionaux a prolongé l’interdiction des voyages non essentiels à destination et en provenance du territoire belge jusqu’au 18 avril. La liste des “voyages essentiels” reste inchangée. Les voyages à destination et en provenance de la Belgique sont donc toujours autorisés pour des raisons professionnelles, des raisons familiales impérieuses, des raisons humanitaires, etc., mais aussi pour s’occuper d’animaux, pour déménager ou pour des réparations urgentes afin d’assurer la sécurité d’un véhicule.

Par une requête adressée au Conseil d’État, l’association sans but lucratif TWERES et quatre propriétaires de résidences secondaires à l’étranger ont tenté de contester la formulation actuelle de l’interdiction des voyages non essentiels. Dans son arrêt du 2 mars, le Conseil d’État a refusé de se prononcer sur la demande des propriétaires car l’urgence extrême de leur requête n’était pas suffisamment démontrée.

“Nos membres ne se résignent pas simplement à cela”, disent les responsables de TWERES. “Ils comprennent que les ministres responsables veulent limiter autant que possible les voyages à destination et en provenance de notre pays tant que les possibilités de contrôle et les dispositions de sécurité n’auront pas été suffisamment mises en place. Ce qui les dérange toutefois, c’est la liste arbitraire des voyages qualifiés d'”essentiels” dans le décret ministériel. Les travaux d’entretien à une maison sont souvent tout aussi urgents et nécessitent autant une visite sur place que des soins aux animaux ou des réparations à un véhicule”.

TWERES plaide en outre : “Cette liste ne tient pas compte non plus des risques de contamination. On comprend mal qu’un propriétaire n’ait pas le droit de s’installer dans sa voiture à son domicile pour la conduire à sa caravane résidentielle en Zélande ou à son chalet dans un village isolé de la Dordogne. On comprend encore moins le fait que cette interdiction reste en vigueur, même si des travaux urgents doivent y être effectués. De plus, le fait que la date d’assouplissement de l’interdiction de voyager soit d’abord promise puis reportée à nouveau provoque du ressentiment et de la frustration”.

Ensemble avec tous les propriétaires d’une résidence secondaire à l’étranger ayant signé cette pétition, TWERES va demander aux ministres compétents d’ajouter « les voyages nécessaires des propriétaires à leur résidence à l’étranger pour y effectuer des travaux urgents de maintenance ou de réparation”à la liste des voyages essentiels figurant dans les annexes de l’arrêté ministériel les mesures COVID-19.